Si l’agilité est le gros bon sens en action, Kanban aide la transformation organisationnelle par sa gestion du changement intégrée dès le départ. J’adore!
Je partage et j’exploite la méthodologie Kanban telle qu’enseignée par Kanban University, et j’utilise les outils KMM Plus pour accompagner plus rapidement et en douceur les organisations vers l’efficience.
Kanban vise à rendre visible le travail immatériel et faire en sorte que la quantité de travail en cours ne dépasse pas le seuil qui nuit à la productivité. Le premier système a été développé dans les années ’50 par l’ingénieur japonais Taiichi Ōno chez Toyota.
En gros, cette méthodologie nous aide à organiser le chaos, à structurer nos efforts, à prioriser intelligemment pour maximiser le temps et la capacité, et à nous concentrer sur un élément à la fois (adeptes de multitasking bonjour! Voici un article intéressant à lire : How Multitasking Affects Productivity and Brain Health).
À la différence d’un cadre de travail tels que Scrum ou SAFe, les pratiques Kanban sont applicables sans délai ni réorganisation structurelle en plus d’être économiques, car le temps, c’est de l’argent.
Fait étrange, je croise régulièrement des collègues Scrum master, coach agile ou RTE qui ont Kanban en quasi-horreur alors qu’ils appliquent, fort probablement sans le savoir, plusieurs des 6 pratiques et des 9 valeurs de cette méthodologie de base en agilité. Ça vaut la peine de les passer en revue.
Les 6 pratiques Kanban
Visualiser à l’aide d’un tableau et de cartes, différents éléments et surtout le travail à faire et en cours. Le quoi, le comment, le quand, le pour quand, tout.
Limiter le travail en cours (WIP Limit), c’est la clé pour éviter les débordements et cette pratique doit suivre la première : être visible pour être connue et respectée.
Gérer le flux de travail pour être occupé de façon constante et soutenable. On évite d’être sur ou sous-occupé, on maximise la capacité sans déborder, car les débordement font des dégâts.
Rendre les règles explicites dans le sens de connues (et visibles), comprises et respectées, dans le but de gérer les attentes de part et d’autre.
Mettre en place des boucles de rétroactions pour nous assurer d’être et toujours dans la bonne voie, d’avoir toutes les informations nécessaires pour rester pertinent dans nos objectifs, notamment.
S’améliorer de façon évolutive, une sorte d’engagement vers l’excellence.
Les 9 valeurs Kanban
Ce qui est valorisé dans la méthodologie Kanban est en toute cohérence avec les principes.
La compréhension : comprendre d’où vient le travail, comment nous le traitons et ce que nous en faisons une fois que nous avons terminé.
L’accord : sur ce que nous devons améliorer dans nos pratiques en vue de faire des progrès d’efficience.
Le respect : des personnes, des rôles et responsabilités, du travail réalisé et à faire.
Le leadership : encouragé à tous les niveaux et pas que par les gestionnaires.
La transparence : base de la compréhension et essentielle pour la confiance et l’engagement.
L’équilibre : sans quoi on tombe.
Le flux : valorisé autant pour garder l’équilibre que pour progresser de façon efficiente.
La collaboration : sans laquelle on va moins loin ou moins vite.
La focalisation client : parce que sans client, pas de bénéfices.
La méthodologie Kanban, c’est beaucoup plus qu’un simple Post-it!